Mais pour la plasticienne Christine Mathieu, l’intention est tout autre. Mêlant les temporalités et les civilisations, bousculant les échelles et les matériaux, l’artiste s’autorise à tisser un dialogue onirique entre un masque des peuples autochtones d’Alaska conservé au musée du Château de Boulogne-sur-Mer, avec une coiffe en dentelle appartenant aux collections du Mucem (Marseille). De cette rencontre improbable surgit un artefact troublant qui réactive le geste ancestral des artistes anonymes qui fabriquèrent ces objets, tout en convoquant le souvenir de ceux ou de celles qui les ont portés.